Joachim Martinès
DE PASQUALLY
Louis Claude
de
SAINT MARTIN
Le Régime Ecossais Rectifié est un système maçonnique et chevaleresque, constitué en France dans la deuxième moitié du 18ème siècle.
Le Rite Ecossais Rectifié, et le Régime qui lui sert de vecteur, se distinguent des autres systèmes maçonniques tant par leur genèse très claire, dont on connaît précisément toutes les étapes, ainsi que tous les acteurs qui furent au centre de leur développement, que par une cohérence exceptionnelle, essentiellement due au fait que les fondateurs du Régime et les rédacteurs du Rite avaient une idée extrêmement précise du résultat final qu'ils voulaient obtenir, et ont su manier avec une très grande habileté, des matériaux symboliques et rituels d'origines différentes, pour en faire naître une oeuvre homogène, pédagogique, initiatique.
Le Rite Ecossais Rectifié est ainsi véhiculé par une organisation structurelle - le Régime Ecossais Rectifié - originellement articulée en trois classes (de métier, chevaleresque et sacerdotale) reproduisant les trois divisions supérieures de toute société traditionnelle, dont seules les deux premières sont aujourd'hui régulièrement pratiquées en France.
Il a pour principes de base :
- la fidélité à la religion chrétienne,
- l'attachement au respect d'une part des anciennes obligations de l'Ordre Maçonnique, c'est-à- dire des règles traditionnelles de la Franc-Maçonnerie Régulière, d'autre part des principes et traditions maçonniques et chevaleresques propres au Régime, résultant notamment des Convents de Lyon en 1778 et de Wilhelmsbad en 1782,
- le perfectionnement spirituel de ses membres, par la pratique de l'action que tout homme doit faire sur lui-même pour vaincre ses passions, corriger ses défauts et progresser vers la réalisation spirituelle, et l'approfondissement de l'ésotérisme chrétien.
- la pratique constante d'une bienfaisance éclairée envers tous les hommes.
Camille SAVOIRE - Réveil du Régime Ecossais Rectifié en Mars 1935
« La connaissance ne s’obtient que par l’initiation, connaissance qui est une « communion » avec l’âme universelle et dont le nom n’est autre que Gnose.» - Camille Savoire (1869-1951)
Camille SAVOIRE – 1869-1951
Un homme et un Maçon célèbre, il consacra sa vie de Médecin à la lutter contre la Tuberculose.
Il est initié à 23 ans, le 14 octobre 1892, dans la Loge La Réforme de la Grande Loge symbolique écossaise qui avait été créée en 1880 et qui sera une des causes de la création de la Grande Loge de France par le Suprême Conseil de France; il quittera cette Grande Loge au bout d’un an pour adhérer à une Loge du Grand Orient de France. En 1913 il intègre le Grand Collège des Rites dont il devient Grand Commandeur en 1923 et ce durant 12 ans, jusqu’en 1935. Médecin spécialiste de la tuberculose, Camille Savoire voyageait beaucoup en Europe à l’occasion de congrès médicaux, et en profita pour établir de nombreux contacts avec des maçons étrangers et des liens avec plusieurs Obédiences en Europe.33e du Rite écossais ancien et accepté, Savoire sera armé Chevalier bienfaisant de la Cité sainte le 11 juin 1910 à Genève en prenant pour nom d’ordre Eques a Fortitudine.
Il a aussi appartenu au Chapitre Martiniste Saint André Apôtre no 2, fondé après 1921 par Serge Marcotoune.
Après une existence entièrement consacrée à la vie maçonnique, Camille Savoire, fatigué et malade, décéda le 5 avril 1951.
En 1935, Camille Savoire écrivait une sorte de manifeste intitulé « Pourquoi voulons-nous réveiller le Rite Rectifié en France ? », dans lequel, évoquant sa fidélité à « l’esprit du christianisme primitif » il avait cette phrase magnifique :
« Je reconnais que c’est lors de mon admission au sein du Rectifié que j’ai trouvé le chemin de l’initiation et compris le caractère initiatique de la Franc-maçonnerie… »
« Le régime Ecossais rectifié ne saurait être considéré comme un Rite maçonnique ordinaire. Seul sans doute de son espèce, c’est un rite de pensée, de pensée spirituelle et théosophique. C’est délibérément que les fondateurs – et entre eux tous JB Willermoz – ont enté sur le tronc vigoureux mais désordonné et creux de la Maçonnerie française du XVIII° siècle la pensée mystique et théurgique de Martinez de Pasqually. Par cet acte, le devenir d’une partie de la FM s’est trouvé engagé dans une voie différente, difficile, mais ô combien exaltante. »
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